Après avoir beaucoup hésité, j’ai décidé d’écrire mon premier article sur la césarienne. Il me semblait plus logique de commencer par le commencement, ou presque ;-).
Quand je suis tombée enceinte pour la première fois et que je pensais à mon accouchement, je l’imaginais par voies naturelles. Tout comme la plupart des mamans je pense. Et puis un jour, on m’a annoncé que j’aurai une césarienne programmée du fait de la position de mon bébé. Ce fût très difficile pour moi de l’accepter, de voir mes rêves qui s’écroulent. C’était la peur de l’inconnu. Et bien sûr, l’entourage qui essaye de faire de son mieux pour te redonner le moral avec des phrases comme « le principal, c’est que bébé et toi aillent bien ». Sauf que dans ces moments là, ce ne sont pas ces mots que l’on a besoin d’entendre… Et puis la descente aux enfers continue : quand tu vois ta gynéco, on ne te parle plus d’accouchement, mais d’intervention. On ne parle plus de salle d’accouchement mais de salle d’opération. Des termes qui sont tout autant douloureux et te font comprendre que tu n’es pas capable de mettre au monde ton enfant, mais bien que l’on va te le « sortir ». Alors quand tes amis te demandent si tu as hâte d’accoucher, tu ne sais plus trop quoi répondre. Bien sûr que tu a envie de rencontrer ton enfant, mais c’est la façon dont cela va se passer qui est angoisante.
C’est pourquoi j’ai voulu écrire cet article. Parce qu’il est possible de bien vivre sa césarienne son accouchement . Alors, je suis bien consciente que pour certaines mamans, tout se passe dans l’urgence et que dans mon cas, c’était programmé. Mais je pense que si lors des préparations à l’accouchement, cette possibilité était envisagée, la naissance pourrait être bien vécue. Pour ma part, j’ai donc eu 2 aides. La première, fût d’accoucher dans une maternité où des salles sont prévues pour que les mamans puissent avoir leur bébé avec elles dès la fin de la césarienne. Pas besoin d’attendre 2 heures en salle de réveil à se demander comment va notre enfant, où il est, avec qui, etc. J’ai eu la chance de l’avoir en peau à peau dès que les premiers soins lui ont été effectués. De pouvoir être avec le papa et notre enfant, seuls dans une salle. De pouvoir la découvrir et la mettre au sein tout de suite. De la sentir et la toucher sans attendre. Il est donc important de bien choisir sa maternité. Je sais qu’il en existe même où la maman peut mettre des gants stériles et sortir elle-même son bébé.
Ensuite, j’ai eu la chance d’être accompagnée et entourée. Nous avons fait de l’haptonomie pendant la grossesse. La sage-femme qui nous guidait a tout fait pour me mettre à l’aise avec la césarienne et vivre au mieux mon accouchement. Elle m’a mise en situation, a réussit à me faire passer l’angoisse de la rachi-anesthésie et surtout, de pouvoir pousser pour mettre au monde mon enfant. Grâce à elle, je suis devenue actrice de la naissance de ma fille. Je n’était plus passive. Elle m’a tout décrit en détail : le timing, les sensations, les bruits, afin que je sache quand pousser pour aider mon bébé à sortir et diriger toutes mes pensées pour accompagner ma fille vers la vie extra-utérine. Et le jour J, ce fût exactement comme elle me l’avait décrit. Je me suis sentie mère. J’ai accompagné ma fille dans son nouveau monde, et ça, ça n’a pas de prix. Cette sage-femme extraordinaire m’a permis de garder un merveilleux souvenir. Bien sûr, ce fût associé au fait de pouvoir se retrouver tous les 3, mais vraiment, je souhaite à toutes les mères qui sont ou seront dans ma situation de rencontrer une personne aussi merveilleuse.
Les doulas peuvent aussi vous aider dans cette démarche. Je pense qu’il est important dans la vie d’une femme et surtout dans la vie d’une mère de vivre sereinement la naissance de son enfant. Il ne faut pas hésiter à se créer un réseau de soutien, d’écoute bienveillante autour de soi pour se sentir bien.
4 Commentaires
KOMASSA
27 avril 2016 à 21 h 41 minJ’adore votre article et aurais sincèrement voulu vivre la même chose mais malheureusement cela ne s’est pas déroulé de la sorte et portant césarienne programmé et à mon énorme désespoir. J’ai toujours au fond de moi le sentiment de ne pas avoir mis au monde mon fils qui va sur 3 ans en novembre. Je souhaite de tout cœur que tout se déroule autrement en cas de 2 eme grossesse
doula Ayda
28 avril 2016 à 3 h 13 minChercher à engager une doula. J’ai déjà aidé des femmes à avoir un bébé par voie naturelle après une césarienne.
un amour au naturel
28 avril 2016 à 6 h 12 minles doulas font un travail remarquable
un amour au naturel
28 avril 2016 à 6 h 12 minj’ai pleinement conscience d’avoir eu de la chance d’être aussi bien entourée. Cet article est là pour aider les futurs mamans à savoir que des outils existent pour justement de ne pas avoir le sentiment de ne pas avoir mis au monde son enfant. Alors bien sûr il y a toujours des exceptions avec des situations d’urgence que l’on ne maitrise pas. j’aurai moi même pu être dans votre situation car je ne savais pas que tout ceci existait. Pour ce qui est de votre 2eme accouchement, sachez qu’il et possible que bébé arrive par voies naturelles 😉