L’allaitement maternel… le lait maternel… ce lien lacté entre nos bébés et nous est un concentré de bonheur et d’amour.
Je ne me suis jamais posée la question de savoir si je voulais allaiter mon enfant ou pas. C’était une évidence pour moi. Lorsque j’ai accouché de notre seconde fille, je lui ai donc proposé le sein, qu’elle a pris dès les premières minutes après l’accouchement. Je nous voyais déjà avec un allaitement long (enfin au moins un an). J’étais sur mon nuage, avec mon bébé tout contre moi. Tout était magique.
Quelques jours après la naissance, nous avons eu quelques péripéties. Engorgements, mastites, boule de lait (avec bien sûr tout un questionnement autour pour être sûr qu’il ne s’agisse pas d’un kyste), encore engorgement. Bref, je ne vais pas vous faire toute la liste car certaines mamans vivent bien pire, et que je ne voudrais pas dissuader les futures mamans ;-). Les premières semaines pour ne pas dire les premiers mois, ont été difficiles à vivre. Cette douleur intense que je ressentais, qui m’étouffais, qui me faisait pleurer, m’a amené plusieurs fois à penser à arrêter. On m’a suggéré plus d’une fois d’arrêter de nourrir ma fille. Moi même, je disais à mon mari et à ma consultante en lactation, que je voulais arrêter. Mais dès que je m’imaginais ne plus lui donner mon lait, lui proposer un biberon, ne plus l’avoir contre moi, contre ma peau, rompre ce lien, je m’effondrais en larmes.
Au fond de moi, ce que je voulais, c’était que LA DOULEUR s’arrête et non mon allaitement. Le lait maternel est naturel, et allaiter, ça s’apprend de femme à femme. C’est pourquoi je conseille à toutes les mamans qui rencontrent des questionnements ou difficultés autour de l’allaitement de faire appel à une consultante en lactation en qui vous avez confiance. Pour ma part, elle me connaissait. Je suis persuadée qu’elle savait qu’au fond de moi je ne voulais pas y mettre un terme. Après avoir surmonté toutes ces épreuves avec elle, mon mari et mes filles, nous avons réussi à faire face.
Ce que je veux vous dire c’est que malgré la douleur, malgré l’entourage, malgré les complications, rien n’était plus doux et merveilleux que de pouvoir nourrir ma fille qui d’ailleurs a été extraordinaire. Elle a tenu bon malgré tout, elle m’a poussé au bout de mes limites pour que je passe au dessus de tout cela. Elle m’a donné des ailes. Et aujourd’hui je suis fière d’elle, de moi, de nous. Aujourd’hui, nous sommes à 16 mois d’allaitement maternel. 16 mois de moments privilégiés, 16 mois de bonheur alors je me laisse porter par cette relation naturelle, douce et exceptionnelle que nous vivons. Je ne sais pas combien de temps ma fille prendra le sein, elle seule le sait. Mais mon allaitement est magique. Alors si vous aussi vous avez envie d’allaiter, battez vous. Ne laissez personne vous dicter ce que vous devez faire, surtout si on vous conseille d’arrêter (sauf raison vitale ou médicale bien sûr). Renseignez-vous au maximum car l’allaitement est naturel, mais pas inné. Parfois, un soutien est nécessaire.
Le lait maternel est bien plus que du lait, c’est une nourriture affective…
Aucun commentaire pour l'instant, à vous !